Les experts d’IETCH dressent un premier bilan de l’année du marché hôtelier en île de France.
En 2019, l’Ile de France représentait à elle seule un quart du parc hôtelier français, dont la moitié dans Paris intra-muros.
Ces chiffres illustrent le poids national de la région-capitale dont la dynamique de fréquentation reste soutenue.
Elle bénéficie en effet d’une double complémentarité, affaires/loisirs et tourisme national/demande internationale, qui permet d’assurer une activité élevée tout au long de l’année.
Comparé à l’offre nationale, le parc hôtelier francilien fait une place plus importante aux hôtels Milieu de Gamme à Luxe (50% des chambres en 2019 contre 40% en France métropolitaine). Ce constat est encore plus affirmé dans Paris, où l’offre existante monte en gamme tandis que l’hôtellerie d’entrée de gamme a du mal à se faire une place.
Encore émergent, le développement des hostels (auberges de jeunesse « nouvelle génération ») devrait en partie pallier cette carence dans les années à venir. Observée selon le mode d’exploitation des hôtels, l’offre régionale apparaît dominée par les enseignes de groupes hôteliers (58% des chambres).
Sur ce point aussi, Paris intra-muros se distingue : seulement 15% des hôtels y sont exploités sous enseigne, représentant 38% des chambres. C’est en petite et grande couronnes que se concentrent les enseignes hôtelières, dans un contexte concurrentiel plus intense et sur des hôtels de plus grande capacité.
L’offre de chambres a connu une croissance modérée ces dernières années (+0,6% par an). Depuis 2015, une recrudescence des créations de nouveaux hôtels est pourtant visible, au rythme d’une trentaine par an, mais de nombreux produits obsolètes sortent du marché dans le même temps, notamment en petite et grande couronnes. Les nombreux projets annoncés permettent toutefois d’anticiper une croissance significative de l’offre dans les années à venir. A cet égard, 2019 devrait être une année record pour les créations de nouveaux hôtels en Île-de-France.
Alors que l’année 2016 avait été lourdement affectée par les conséquences des attentats terroristes de 2015, le marché francilien a démontré sa résilience dès 2017. La reprise s’est ensuite confirmée en 2018 malgré les mouvements sociaux de la fin de l’année. A Paris, l’hôtellerie Super-économique à Milieu de Gamme a franchi la barre des 83% de taux d’occupation. Dans le reste de l’Île-de-France, bien que les situations soient hétérogènes d’un territoire à l’autre, le taux d’occupation a dépassé 73%. Les prix moyens ont également progressé de façon significative, contribuant à une augmentation de RevPAR supérieure à 10% à Paris et en petite couronne, et de près de 9% en grande couronne.
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Sources : In Extenso Tourisme Culture et Hôtellerie